Plusieurs petites précisions sur ce désert qui aurait permis à Caroline de l’apprécier pleinement : Le désert de Gobi est un désert froid, le plus froid du monde après l’antarctique; c’est un désert de roche et non de sable (qui ne couvre que 2,7 % du territoire du Gobi), c’est un désert quasi invivable comme presque tous les déserts, mais il n’est pas vraiment “spectaculaire” visuellement parlant.
Nous commencons donc notre dessente en enfer ... euh en Gobi, par 2 jours de voiture ; il fait chaud, le Gobi est un désert froid l’hiver (jusqu’a - 40 °), mais l’été il y fait très bon !! L’air est très très sec (les peaux craquèlent de partout), nous respirons des kilos de poussière car il ne pleut jamais et aucune végétation ou presque ne retient la terre au sol. Après 300 kilomètres de vue ABSOLUMENT identiques (si ce n’est les quelques troupeaux de chameaux rencontrés par ci par là), nous atteignons enfin la plus grande dune de sable du Gobi, un bourrelet de 200 a 250 mètres de haut, 5km de large seulement mais quelques 180km de long : impressionnant ! L’escalade est longue et fatiguante, d’une part nous ne sommes plus habitués à faire travailler nos muscles (les chevaux ou la voiture travaillent pour nous !), d'autre part pour chaque pas on monte 45 cm, mais le sable nous en fait redescendre 35 !! Et puis l’altitude du bas de la dune avoisine les 2’000 mètres ! Il faut savoir que la Mongolie a une altitude moyenne élevée, le point le plus bas de tout le pays (3 fois plus grand que la France) est à 580m !!! Enfin nous arrivons en haut après une heure de transpiration et là, nous avons un paysage vraiment fantastique devant les yeux, on dit que les levés et les couchers de soleil sont plus beaux dans les déserts : c’est bien possible !
Il n’y a pas vraiment eu d’autre chose grandiose durant cette semaine dans le désert de Gobi, c’est sec, aride même; c’est plat, très très plat même; c’est poussièreux, très poussièreux même; c’est ennuyeux en fin de compte, ça pourrait être très ennuyeux sans la rencontre avec cet animal aussi bien adapté au désert que bizarre : le chameau ! Votre maman vous l’a appris je suppose : un chameau ça a deux bosses et un dromadaire une seule, c’est vrai mais ce n’est pas tout ! On peut tout d’abord dire que les seuls chameaux encore à l’état sauvage se trouvent dans le désert de Gobi (en Mongolie et en Chine), que c’est un animal évidemment laid et à l’odeur nauséabonde; mais c’est aussi un animal vraiment à part !! Seul animal capable de transformer de la graisse en eau, d’ingurgiter 150 litres d’eau en 3 minutes sans mourir ou bien encore de supporter des températures de 50 degrés pendant 3 semaines sans boire ni manger . Vous en conviendrez : un chameau, c’est moche, certes, mais c’est impressionnant quand même !!
Nous avons donc passé quelques temps avec des bêtes domestiquées pour le lait et la viande; les petits pleurent leur mère toute la journée car ces dernières sont parties chercher à manger sans leur progéniture qui reste attachée toute la journée au camp. Et oui comme ça quand les mères rentrent le soir, elles sont pleines de lait et les Mongols prélèvent une petite partie avant que le petit ne tête. Nous avons testé ce lait, c’est très étrange, 3 fois plus gras que le lait de vache, il est aussi beaucoup plus fort au goût, disons qu’on n’en mettrait pas dans les céréales le matin quoi !
Après ces 30 jours dans la campagne mongole, nous retournons donc sur Oulan Bator pour prendre la fin du Transmongolien qui nous amènera à Pékin. Après la Mongolie autre pays demesuré : la Chine, cependant contrairement au pays de Chenggis Kahn, nous n’avons prévu que de traverser la Chine rapidement, ce qui devrait prendre tout de même près de 3 semaines car nous comptons bien faire nos touristes à Pékin et Shanghai avant de quitter le pays pour le Sud.
